The Kissing Booth
Lorsqu’on parle de comédies romantiques quétaines produites par Netflix, plusieurs nous viennent en tête : To All the Boys I’ve Loved Before, The Princess Switch ou A Christmas Prince. The Kissing Booth, adaptation du livre de l’auteure britannique Beth Reekles, s’inscrit lui aussi dans cette lignée de films destinés à un public principalement féminin, de l’adolescence au début de la vie adulte.
L’histoire se concentre sur Elle (Joey King) et Lee (Joel Courtney). Meilleurs amis depuis toujours, ils ont développé plusieurs règles sur leur amitié. Une des règles les plus importantes à respecter est la suivante : les fréquentations avec les membres de la famille de votre meilleur(e) ami(e) sont interdites. Cette règle concerne surtout Noah (Jacob Elordi), le grand frère de Lee. Noah est le garçon le plus populaire de l’école qui semble avoir toutes les filles à ses pieds, ce qui agace au plus haut point son cadet. Elle, d’ailleurs, ne semble pas immunisée au charme de Noah et Lee se fera un plaisir de lui rappeler plusieurs fois la règle de non-fréquentation.
Pour une activité de financement à l’école, les amis ont l’idée de faire un « Kissing Booth » (un kiosque à baisers). Le concept est simple : une personne avec les yeux bandés se fait embrasser par une autre. Lors de l’événement, Elle se fait embrasser par Noah et les deux réalisent alors les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Elle suivra-t-elle ses sentiments ou restera-t-elle fidèle à la promesse faite à Lee lorsqu’ils étaient plus jeunes?
En plongeant dans Kissing Booth, plusieurs éléments peuvent faire sourciller. Premièrement, il faut comprendre que les personnages du film proviennent de familles assez riches merci (jetez un coup d’œil sur la maison familiale de Lee et Noah et vous comprendrez). D’ailleurs, c’est probablement avec l’aide de ses parents aisés que Lee réussit à acquérir une Mustang à l’âge de 16 ans et que Noah, âgé de 18 ans, a une belle grosse moto. Je ne sais pas pour vous, mais je connais pas beaucoup de personnes qui à cet âge avaient ces véhicules. Aussi, peut-être qu’il s’agit d’une tradition californienne, mais j’ai été plutôt surprise de voir des jeunes du secondaire faire la fête sur la plage avec de l’alcool à n’en plus finir.
The Kissing Booth regorge aussi de clichés que l’on ne cesse de voir dans les comédies romantiques pour ados. Ici encore, la fille pas très populaire de l’école a le béguin pour l’athlète hyper populaire, un peu rebelle à qui tout réussit (et qui lui aussi a le béguin pour cette fille, mais sans se l’avouer). On retrouve aussi la clique de filles populaires (appelées ici les OMGs), un peu niaises, mais dont tout le monde veut dans son cercle d’amis. Le film est redondant en comparaison avec les autres du même genre et semble en avoir adopté tous les codes habituels… en bien comme en mal.
Aussi, bien qu’Elle et Lee soient les personnages principaux, ce dernier est un peu écarté vers le milieu du film. Dommage, puisque parmi les trois acteurs principaux, Joel Courtney offre l’interprétation la plus convaincante et son personnage est le plus attachant de tous. Mentionnons aussi que Molly Ringwald (la « princesse » du classique Breakfast Club) y joue un petit rôle, soit celui de la mère des frères Flynn.
Malgré ses quelques défauts, le film nous offre de belles prises de vue et images de la ville de Los Angeles (bien que la majorité du film ait été tournée en Afrique du Sud) qui sont très agréables à regarder et qui donnent envie de s’y rendre. The Kissing Booth est donc ce genre de film qui peut être plaisant à regarder un vendredi soir, verre de vin à la main, pour se vider le cerveau après une longue semaine, tout comme un dimanche matin où l’on souhaite faire la grasse matinée au lit.